Guy Coda , l’artiste par « l’excellence »
Extrait d’une interview donné par Guy Coda à Open Mag le 17 octobre 2015
Open Mag : En fait, tous ces personnages que vous dessinez, qui sont-ils ? Est ce qu’ils existent ?
Guy Coda :- Oui ils existent bien sûr, dans ma tête d’abord, et sur le papier ensuite !
Open Mag : Bon d’accord, ils existent sur le papier, mais pas dans la vie ?
Guy Coda : Au contraire, ils sont d’abord dans la vie, peut être plus encore que vous et moi !
Open Mag : ?…
Guy Coda : Je m’explique : un dessin, une peinture, une poésie, une musique, un film, disons pour
simplifier une œuvre d’art- est peut être la plus forte manifestation de la vie ! En tous cas elle
en est la forme la plus élaborée, la plus synthétique, celle qui nous différencie de l’animal et
qui rend si singulière notre condition humaine. Les peintures pariétales sont la preuve qu’un
des premiers actes de cette humanité naissante a été la création d’œuvres d’art, et quelles
œuvres ! On peut donc en conclure, sans prendre trop de risques, que la création artistique est
inhérente à la condition humaine.et par conséquent l’œuvre d’art est bien inscrite dans la vie !
Mais bon, j’extrapole un peu, excusez moi, mais pour en revenir à mes personnages, vous
avez raison, ce sont des personnages à la fois réels et fictifs. Fictifs parce que ce ne sont pas
des portraits de gens existant, et réels car ils sont tout à fait vraisemblables, ils pourraient
parfaitement exister ! En fait, ils ne sont pas réels mais réalistes !
Open Mag: Mais ne serait-ce pas plus simple de dessiner de vraies personnes ? Parce que j’imagine
qu’ inventer tous ces visages, ça doit être assez compliqué, non ?
Guy Coda : Pendant des années j’ai passé beaucoup de temps dans les cafés et autres lieux publics à
faire le portrait des gens que je rencontrais. Cela a été pour moi une expérience très
enrichissante mais j’ai fini par m’en lasser ! J’ai réalisé que dessiner des gens qui existent me
limitait justement à ce qui existe- dans le sens réducteur du terme-, que cela créait une sorte
de connivence obligée avec une chose qui me tenait à sa seule réalité. La dictature de la
ressemblance est à cet égard exemplaire. Or j’ai besoin, comme tout créateur digne de ce
nom, de m’extraire de cette réalité, me la réapproprier, l’extrapoler, la dépasser pour laisser
s’exprimer ma singularité d’artiste !
Open Mag : Oui, je vois ! Mais ne trouvez-vous que votre dessin, dans sa forme, est assez
classique ?
Guy Coda : Vous savez, quand on cessera de mettre les gens dans des boites avec une étiquette et
qu’on tournera le dos aux effets de mode, on aura fait un vrai pas en avant vers l’intelligence !
Je ne sais pas si mon dessin est classique ou pas et pour tout vous dire je m’en contrefous ! Je
ne dessine comme personne et personne ne dessine comme moi. Mon dessin n’est pas dans
une mode quelconque qui ne vaudrait que parce que quelqu’un d’autre l’aurait décidé à ma
place ! D’ailleurs, avant de commencer cette série j’ai travaillé longtemps des images de type
« expressionniste » (tiens, encore une étiquette) qui sont peut être ce qui correspond le mieux
à mon tempérament. Si j’ai choisi aujourd’hui un dessin en apparence plus « classique », c’est
de façon délibéré, afin de mieux servir mon propos actuel. Comme ça au moins je ne peux pas
me démoder !
Open Mag : Mais que représentent pour vous tous ces dessins ? En fait que recherchez-vous ?
Guy Coda : L’art c’est le paradoxe de Zenon ! De même qu’Achille ne rattrapera jamais la tortue, je
pense, comme tous mes confrères, être à la recherche de moi-même, de cet autre « moi » que
nous poursuivons depuis toujours et que, fort heureusement, nous ne rencontrerons jamais !
Finalement tous ces portraits ne sont peut être que des autoportraits détournés !
Open Mag : Peut être, mais pourquoi « heureusement » ?
Guy Coda : Parce que si on finissait par rattraper ce que nous poursuivons, notre quête du Graal
s’arrêterait là et tout serait dit ! Ce serait la mort !…Et je ne veux pas mourir, pas tout de
suite ! (rires)
Un artiste talentueux que nous allons suivre tout au long de son évolution grâce à nos « Expositions éphémères ».
Guy Coda <davincicoda@orange.fr>
ETUDES – FORMATION
1969-70: Etudes à l’école de peinture décorative “Eugène Blot” à Reims. Obtention du diplôme de peintre – décorateur en juin 1970.
Parallèlement, suit les cours des Beaux Arts de Reims en auditeur libre.
Octobre 1970: Reçu sur concours à l’école Nationale Supérieure des Arts Décoratifs (E.N.S.A.D.) à Paris.
1970 – 71: 1ère année d’ arts plastiques à la Faculté de Vincennes.
1971 – 74: Etudes à l’E.N.S.A.D. et obtention du diplôme de l’école en juin 1974
Depuis 1985 : Professeur de dessin à l’ E.N.S.A.D.
EXPOSITIONS DE PEINTURES
a) Individuelles
1978: – Galerie Robert Clarence – Paris
1981 – 82: – Sté Hewlett-Packard – Orsay
1982: – Galerie Caveyrac- Paris
– Centre culturel “Les venelles” – Bruxelles
1986: – Semur en Auxois – Cote d’Or
– “Le forum d’Artémis” – Besançon – Avec la participation
de FR3 Régions
1988: – Galerie Saint Martin – Chatillon sur Seine
– Rue de Flandres – Paris
1990 – 91 – 92: – Galerie D’Klic – Paris
1991 – 92 – 93: – Verneuil sur Avre (Eure)
1991: – Bernay (Eure)
1992: – Galerie Didot – Paris
– Galerie “Préface”- Paris
1992 – 93 – 94: – Galerie 157 – Villemomble
2001: Galerie “les cinq sens” – Paris
2002 : Hôtel Sofitel – Paris- les Halles
2003 : maison de la Beauce – Orgères en Beauce (28) Galerie Janos Paris 5ème
2004 : Saint Ouen
2005:Musée de La Poste – Paris –
Salon du Raincy – Invité d’honneur
Salon des Jonquerrets de Livet(27)- Invité d’honneur
Exposition avec la D.R.A.C. Rhône –Alpes
de juillet à août 2006 à Modane (73)
2007 : Théâtre de poche (Chartres)
–Berlin – Galerie Kunstkreis
2011: -Galerie « ARCIMA » –Paris
2013 : Salle saint Michel – Bonneval
b) Collectives
1982: – Salon du dessin et de la peinture à l’eau – Grand Palais – Paris
1983: – Salon de la société nationale des Beaux Arts – Grand Palais – Paris
– Mairie du 4ème arrondissement – Paris
1985: – Salon “les pastellistes actuels”- Les Ulis
1982 – 86 – 87: – Musée de Tonnerre – Yonne
1988: – 4ème salon international de Chinon
1991 – 93: – “Le lièvre d’or” – Salon du conseil général – Dreux
1992: – 1ère biennale de Marvejols (Lozère)
1994: – Salon du Raincy
2000: -5ème biennle de Marvejols
2007: Abbaye de Nottonville (28) avec le collectif
«Synchronicales »
Redoute marie-Thérèse (73
NEC- saint Priest en Jarrez
Berlin Galerie Kunstkreis
Espace Cardin – Paris
2008: Château de Chasselas
DIVERS
Parallèlement à son activité de peintre, a à son actif plusieurs réalisation en tant que graphiste, notemment la création de plusieurs timbres pour La Poste (séries 1 et 2 des parcs nationaux – 1996/97- carnet « héros d’aventure » – 1997 – timbre « vive les vacances – 1998 – timbre « 50ème anniversaire du conseil européen » et « Jeux olympiques de Nagano / super G- pour la poste d’Andorre -1998/99 –» 2006 : bloc de 10 timbres « coupe du monde de football 2006 – deux carnets (24 timbres) série « la France comme j’aime » parution nationale mai 2009.
PRIX
1988: Salon international de Chinon: médaille d’or du dessin “jeunes”
1991: Dreux-Médaille d’or du Conseil Général section “Pastels”
1992: Marvejols – Médaille d’or du salon décernée par le Conseil général avec le concours de la DRAC de Languedoc-Roussillon
1994: Le Raincy – Médaille d’or du salon
1996: Prix du plus beau timbre de l’année (La Poste-série “Parcs Nationaux”) élu par plus de 30 000 collectionneurs. Concours organisé par La Poste et la Sté IPSOS
1997: Prix de la plus belle série de l’année (La Poste -série “Héros d’aventures”) Idem 1996
1998: Lauréat du cconcours organisé par La Poste pour le timbre “Vive les vacances”
2010: Lauréat du concours organisé par La Poste pour la série (24 timbres) « La france comme j’aime ».
Beaucoup d’artistes talentueux!!! Nous désirons les aider , alors n’hésitez pas à nous contacter pour une web expo.
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